« Sais-tu que la vie est le cauchemar de ceux qui la rêvent ? » Apocalypse Now
Jour 2 :
Nous nous sommes levés à 6 h du matin, réalisant qu'il était trop dangereux de rester dans le centre-ville. Les bâtiments menaçaient de s'effondrer à tout moment, et le fait que nous n'ayons vu personne depuis hier ne faisait qu'accroître notre angoisse. Certains d'entre nous ont commencé à rassembler des provisions : de la nourriture, de l'eau, des médicaments. Notre objectif était d'atteindre la banlieue le plus rapidement possible, espérant y trouver des secours et nos familles…
Vers 9 h, nous avons fait une brève pause, la première depuis notre départ. Au cours de notre marche, nous avons croisé plusieurs personnes agonisantes, voire mortes, une vision terrible. Deux autres survivants, Rémy et Jane, se sont joints à notre groupe, eux qui étaient en vacances ici.
Nous avons atteint la limite de la banlieue, mais toujours aucune trace des forces de l'ordre ni des autres habitants… Nous avons marché à travers un labyrinthe de rues et d'allées en ruines.
Vers 15 h, alors que nous étions dans une rue étroite, nous avons constaté qu'Aline et Gianelly avaient disparu. Nous avons formé des groupes de deux à trois personnes et nous nous sommes séparés pour les rechercher.
Vers 19 h, malheureusement, nous n'étions toujours pas entrés dans la banlieue et nous n'avions pas retrouvé Aline et Gianelly. Avec la nuit tombée et le danger grandissant, nous avons dû abandonner les recherches pour cette nuit…
Nuit du Jour 2 au Jour 3 :
Chris, Alendra, Luc et moi n'avons pas réussi à dormir. Nous ne pouvions pas attendre le matin pour continuer nos recherches. Nous sommes sortis et nous nous sommes séparés en deux groupes. Chris et Alendra sont allés vers le nord, tandis que Luc et moi sommes partis vers le sud. Nous avons trouvé une paire de talkies-walkies dans l'une des maisons, que nous avons empruntés pour rester en contact. Après deux heures de recherche infructueuse, la fatigue et le froid ont eu raison de notre efficacité, et nous avons décidé de rentrer… J'écris ces lignes sous un lampadaire.
Jour 3 :
Je suis Kaany, Eden a disparu, tout comme Luc. Chris et Alendra nous ont informés de leur disparition. Ils les ont cherchés, mais n'ont trouvé que leur talkie-walkie et le journal d'Eden. Nous tiendrons ce journal en l'attente de son retour, à condition qu'elle revienne…
Je suis Alendra, ma meilleure amie Eden a disparu. J'ai peur pour elle, ainsi que pour les autres. Nous les avons cherchés partout, mais Lona a suggéré qu'ils ne sont peut-être plus dans le centre, mais dans la banlieue. Nous n'avons plus le choix, nous devons y aller.
Je suis Maxence, nous sommes dans la banlieue, et il n'y a toujours aucun signe d'Aline, Gianelly, Luc et Eden. Il est actuellement 13 h, bien que le soleil soit caché par des nuages. Nous avons tous peur de disparaître à notre tour, il est temps d'agir.
Je suis Lona, on me traite de paranoïaque, mais j'ai vraiment l'impression que nous sommes observés depuis notre arrivée dans la banlieue. Personne ne me croit, sauf Rémy et Alendra, qui ressentent la même chose que moi. Nous ne sommes pas en sécurité ici, nous avons besoin de quoi nous défendre !
Je suis Alendra, encore une fois. La nuit est tombée rapidement. Nous nous sommes abrités dans une maison en bon état, mais cette sensation d'insécurité que Lona, Rémy et moi ressentons ne nous quitte pas. La banlieue est aussi déserte que le centre-ville. Les habitants semblent avoir disparu dès le début de la catastrophe. Nous ne parvenons pas à envoyer de SMS ni à appeler, ce qui nous laisse perplexes. La ville semble avoir été vidée de toute sa population en moins d'une heure. Comment est-ce possible ? que se passe-t-il ? est-ce que le monde entier est touché ? et surtout, est-ce que nos familles vont bien ?
Jour 5 :
C'est Lona. Hier, nous n'avons pas pu écrire, car quelque chose s'est produit. Alors que nous étions dans la banlieue, un groupe de survivants (tiens, nous ne sommes apparemment pas les seuls à avoir survécu) nous a encerclés sans prévenir. Leur leader nous a ordonné de partir, disant que nous n'avions rien à faire ici. Personne n'a osé bouger, et ils ont sorti des armes. Dans la confusion, nous avons été rapidement séparés.
Je suis Alendra. Nous avons dû fuir à travers les ruelles pour les semer. Une fois arrivés sur une petite place avec Jaime, nous avons réalisé qu'ils ne nous suivaient plus. Un silence pesant s'est installé, nous ne savions pas où étaient les autres. Grâce à notre talkie-walkie, nous avons pu contacter ceux qui en avaient le deuxième. C'est Lucy, Lona et Maxence qui ont répondu. Ils se trouvaient sur une place parallèle à la nôtre, reliée par une ruelle longue et étroite. Une fois réunis tous les cinq, nous avons décidé de partir à la recherche des autres. Nous sommes tombés sur Tommy près d'un pont. Max a suggéré de fuir, mais cette fois personne ne l'a écouté, et nous sommes retournés à la recherche des autres. Il semble vouloir abandonner tout le monde, il n'est qu'un imbécile.
Je suis Maxence. Ils me traitent d'imbécile, mais je ne fais que penser à la survie du groupe ! Alendra, je ne suis pas un imbécile, je suis un survivant !
Je suis Lucy. Il est maintenant 19 h, tout le monde se dispute et personne ne finit de raconter l'histoire, alors je continue. J'étais avec Alendra, Maxence, Jaime, Tommy et Lona. Nous avons cherché les autres en évitant les ennemis. Avec la nuit qui tombait, il était difficile de retrouver les autres, mais une fois tous réunis et certains que nous avions échappés à nos poursuivants, nous nous sommes mis à l'abri dans un immeuble jusqu'au lendemain.
Jour 6 :
C'est encore Lucy. En relisant, j'ai remarqué que Lona voulait de quoi se défendre : des battes, des couteaux, tout ce qui pourrait être utile à notre survie. La situation ne s'améliore pas, car plusieurs membres du groupe présentent maintenant d'étranges symptômes.
Je suis Tommy. Nous avons du mal à progresser, les personnes malades nous ralentissent. Nous ne savons pas pourquoi ils sont comme ça, ils ont mangé et bu la même chose que nous. Si ce n'est pas à cause de la nourriture, alors c'est autre chose, mais je ne sais pas encore quoi.
Je suis Jaime. La journée s'achève, et la nuit tombe. Nous sommes actuellement seuls dans une maison abandonnée, les occupants semblent l'avoir quitté récemment. L'électricité fonctionne encore, mais l'eau est imbuvable. Malheureusement, comme dans toutes les maisons où nous avons été, les télés ont été volées, ce qui nous empêche d'avoir des informations. Les rues sont couvertes de cadavres, et la ville est en ruine… Nous n'avons toujours aucune nouvelle de nos proches et de ceux qui ont disparu…
Jour 7 :
C'est Max. Encore une perte… Nous ne comprenons pas comment ç'a pu arriver. Nous sommes tous allés nous coucher et personne ne manquait. En nous réveillant, nous avons réalisé qu'Al avait disparu ! il était malade lui aussi… La situation devient de plus en plus dangereuse, nous ne pouvons plus nous permettre de nous arrêter. Nous devons avancer aussi rapidement que possible, quitter enfin cette ville.
Je suis Anna. Personne n'a réussi à recontacter nos familles et nos amis. C'est comme si tout s'était effondré… Nous sommes perdus dans la banlieue de notre ville, sans nouvelles de nos disparus. C'est inquiétant, et pour aggraver les choses, Max a ordonné de ne plus s'arrêter ! les malades ne peuvent plus suivre le rythme, et nous nous retrouvons maintenant séparés en deux groupes.
Je suis Tina. La séparation est due à la décision de Max. Je fais partie du groupe de Jaime, Alendra, Anna, Rémy (malade), Jane (malade) et Lona (malade). L'autre groupe est composé de Max, Lucy, Chris, Kaany et Tommy. Alendra a donné un des talkiewalkies à Lucy pour que nous puissions rester en contact. Elle ne voulait pas partir avec Max, mais Alendra lui a demandé de le faire pour veiller sur Tommy, qui commence à montrer des symptômes de cette "maladie".
Jour 8 :
C'est Anna. C'est nous qui avons gardé le journal d'Eden. Alendra et Lucy ont assuré que nous nous retrouverions tous à la sortie de la ville, et si Max refuse, Lucy attendra avec Tommy. Une semaine s'est écoulée depuis la Catastrophe. Nous avons trouvé une radio qui fonctionne, car les télés ont disparu. Les nouvelles ne sont pas encourageantes… Après une semaine, ils ignorent toujours ce qui s'est passé. Les tremblements de terre et les explosions de bombes ont touché le monde entier. Est-ce une guerre ? ils ont ordonné aux survivants de quitter les grandes villes, de se rendre à la campagne où il y a moins de monde, de s'isoler complètement jusqu'à ce que la situation s'améliore, mais elle ne s'améliore pas ! ils ont causé ce désastre et nous ont ensuite laissés seuls… La Présidente a fait une annonce, exhortant à la solidarité et à la force dans cette épreuve. Ce serait peut-être plus simple si nous recevions de l'aide !
Je suis Alendra. Rémy va de mal en pis. Il est très pâle et vomit du sang. Nous sommes dans une maison et nous ne savons plus quoi faire. Anna a raison, nous nous en sortirions peut-être mieux si la Présidente envoyait des secours ou l'Armée… Il est presque minuit, la journée a été longue. Nous avons également rencontré d'autres survivants ! ils nous ont avertis de ne pas aller vers l'est, disant que c'était un véritable carnage là-bas. Ils semblaient tellement perturbés… Ils ne nous ont rien dit de plus, si ce n'est "bonne chance et faites attention aux Morts". Nous n'avons pas compris ce qu'ils entendaient par là. J'ai appelé Lucy pour lui en parler, et elle m'a expliqué que contrairement à nous, ils n'avaient croisé personne depuis notre séparation. Lucy m'a dit que Max ne veut plus faire de pauses, même pour se reposer. Ça signifie qu'ils ont maintenant plusieurs kilomètres d'avance sur nous…
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